Le 26 janvier, le Président de la République portugaise a demandé un réexamen de la constitutionnalité du décret-loi modifiant la loi sur la citoyenneté, sans rapport avec l’ajustement du calendrier proposé. Le Parlement portugais avait précédemment approuvé le décret cité.
L’enquête du Président visait explicitement l’article 6 du décret, qui portait sur les affaires pendantes d’acquisition de la nationalité par des descendants de Juifs séfarades portugais. Après les modifications, les demandeurs devront démontrer leur éligibilité en prouvant un lien de parenté avec la communauté portugaise en matière de propriété immobilière, de visites fréquentes dans le pays ou, dans le cas de cas en cours, de possession de permis de séjour valables au moins un an. Compte tenu de l’état actuel des relations entre Israël et la Palestine, le Président estime que l’ajout de nouvelles conditions pour devenir citoyen portugais pourrait être interprété comme une violation du principe de dignité humaine.
L’enquête du président ne s’est pas concentrée sur l’examen d’autres articles du décret, à savoir les amendements qui ont été suggérés pour tenir compte du délai de cinq ans pour les durées de résidence légales, y compris pour les titulaires d’un visa doré.
La révision constitutionnelle déclarée est indépendante de l’approbation d’un addendum à la clause réglementant l’acquisition de la nationalité portugaise par le biais d’une résidence légale de cinq ans. Toutefois, il convient de noter que la période de décompte des périodes de séjour légal est modifiée pour commencer au moment de la demande du permis de séjour temporaire.
La Cour constitutionnelle portugaise dispose désormais de 25 jours pour se prononcer sur la constitutionnalité ou l’inconstitutionnalité de l’article 6 du décret. Le président devra opposer son veto au décret et il sera renvoyé au Parlement pour révision si la Cour constitutionnelle estime que la disposition viole la Constitution portugaise. Le Président peut publier le décret ou exercer un droit de veto politique s’il estime que l’article est conforme à la Constitution.